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A l’occasion du duel Rodez – Toulouse en demi-finale de la Coupe des Pyrénées, Sébastien Clavaud s’est entretenu avec Vincent Bonnefous, président du SRAB, qui fait le point avec nous sur le début de saison de son équipe.

Pierre Frugère est l'un des symboles de la politique de formation ruthénoise (photo : Sébastien Clavaud)

Pierre Frugère est l’un des symboles de la politique de formation ruthénoise (photo : Sébastien Clavaud)

Bonjour Vincent, pouvez-vous vous présenter s’il vous plait ?

Je suis président depuis quasiment 11 ans du Stade Rodez Aveyron Basket, club d’environ 250 licenciés.

Je suis chef d’entreprise dans le civil, j’ai 2 entreprises, le club étant ma troisième entreprise.

Nous sommes au premier tiers du championnat, vous avez affronté les clubs qui sont classés devant vous, et c’est donc l’heure de faire un premier bilan. Qu’est-ce que vous pouvez nous en dire ? Le classement, les joueurs, le jeu ?

On a très mal débuté, puisqu’on a perdu à domicile, ce qui n’était plus arrivé depuis une éternité, contre un des favoris de la poule Val d’Albret.

On a perdu sans jouer, donc ça été l’occasion d’une grosse remise en cause, qui a été effective juste derrière, puisque on a enchainé quatre victoires d’affilée.

Et puis on a rechuté à Tulle, avec un peu les mêmes maux que contre Val d’Albret, mais même en jouant mal, on aurai pu passer donc c’est un peu rageant.

Le bilan au premier tiers, c’est que l’on a au moins une défaite de trop, on serait bien avec une seule défaite, mais il va donc falloir être irréprochable sur la suite.

Vous avez rarement été au complet depuis le début de saison, pouvez-vous nous faire un point sur les blessés ?

On ne va pas se réfugier derrière des blessures,  mais c’est vrai qu’on enchaine les pépins. On a eu Florian Ducard suspendu au premier match, et on a pu voir la semaine dernière contre Cahors à quel point il pouvait être précieux.

A côté de cela, François Lacan, a été suspendu tous le mois d’octobre, Loïc Buchet a été blessé un mois et  Pierre Frugère a été blessé 15 jours. Et là on a Nenad Vucic qui est blessé depuis trois semaines et qui en a encore pour une semaine (entretien réalisé le 19 novembre), donc cela commence vraiment à poser des problèmes, mais j’espère que la série va s’arrêter.

Quels sont les objectifs du club par rapport au championnat de France, ainsi que chez les jeunes derrière qui sont la relève ?

L’objectif du club est clair depuis plusieurs saisons, c’est la remontée en Nationale 2. On est redescendu immédiatement, l’objectif c’est d’y retourner, parce qu’ on pense qu’il y a la place pour un club en NM2 à Rodez .

On est mal placé géographiquement donc il est difficile comme le font les clubs toulousains de faire venir des étudiants,  ou des gens qui travaillent à côté.

C’est vrai que l’on a quelques difficultés dans ce domaine, mais en revanche en terme de formation on arrive à « sortir » quasiment un gamin par an issu de notre formation propre ou issu de notre recrutement du centre de formation.

En effet, actuellement, dans l’équipe première, François Lacan est Aveyronnais, Pierre Frugère est formé au club, Mansour Diouf, ça fait la troisième année, et là le petit dernier c’est Romain Guy, qui est passé par le pôle, que l’on a pu récupérer par miracle, alors qu’en sortant du pole certains vont normalement dans les centres de formation. Cela fait deux ans qu’il est là et qu’il progresse à pas de géant.

Par ailleurs, on a une équipe U17 qui marche fort, qui est en qualification inter-région, qui a gagné après prolongations cet après-midi, avec des petits jeunes de valeur que l’on fait bien travailler. On est très attentifs à la formation et on est conscient que dans l’équipe première, il nous faut au moins entre 30 et 40 %  de joueurs formés localement .

Matija Sagadin et les Ruthénois ont fourni une belle performance face à Toulouse (photo : Sébastien Clavaud)

Matija Sagadin et les Ruthénois ont fourni une belle performance face à Toulouse (photo : Sébastien Clavaud)

Un point sur les filles ?

Le club de Rodez est organisé en CTC, avec le club de La Primaube, et c’est vrai qu’on est plus accès sur le mode de fonctionnement CTC sur le secteur féminin.

Les filles évoluent en R2F, elles sont invaincues à ce jour, et il y a un très très bon état d’esprit.

C’est notre ancien coach de la NM3 Brahim Rostom, aujourd’hui avec Villefranche en PNM, qui a souhaité garder le groupe, et les filles ont souhaité le garder aussi, donc on est plein d’espoir parce que le but c’est de refaire monter cette équipe en Prénationale.

La Nationale, 3 ce sera notre objectif à terme, mais déjà en PNF ce serait bien, parce que on a une grosse grosse formation derrière .

Nos U17 sont championnes d’Occitanie, régulièrement elles ont été championnes des Pyrénées, donc une vrai formation.

Notre problème principal, c’est le départ pour les études vers Toulouse, Montpellier ou ailleurs. On comprend que les filles ne veulent pas faire du basket de leur vie, mais c’est vrai que cela pose quand même un soucis qu’il y en ai si peu qui restent, alors qu’il y a des filières estudiantines a Rodez, puisqu’il y a 3500 étudiants à Rodez quand même.

C’est le même problème chez les garçons, quand on est à Albi ou Auch, c’est plus facile de travailler ou étudier à Toulouse et d’aller jouer à Auch plutôt qu’à Rodez. C’est vrai que cela se rapproche avec l’autoroute, mais il reste encore 1 heures 30 pour le premier gymnase.

Dernière question , qu’est-ce que la Coupe des Pyrénées représente pour vous, pour le club ?

On était le tenant du titre, donc on était là pour jouer la victoire. La confrontation avec une équipe de Nationale 2, c’est toujours intéressant, même si on était diminué, on a joué pour gagner.

On aurait aimé garder le titre, en revanche la suite c’est un véritable parcours du combattant. Après ce match, il y a encore la finale régionale, et après on rentre dans le vrai Trophée Coupe de France, et il faut encore passer 2 ou 3 tours pour pouvoir espérer un goal-average favorable ou un point supplémentaire.

Un dernier mot à ajouter ?

On organise de nouveau le tournoi inter-ligue  cette année pour les U13, c’est une grande fête du basket pour nous. On espère que la Ligue de Midi-Pyrénées et les Comités Départementaux  vont se battre avec nous pour que l’on ai le tournoi de zone de nouveau, parce que c’est quelque chose qui nous avait été promis. Ce sont 450 personnes qui viennent sur 3 jours et c’est un moment de convivialité incroyable.

Categories: Nationale 3

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