Basket31.tv

L'essentiel de l'actu basket en Midi-Pyrénées

A la tête d’un TGB qui vient tout juste de clôturer une saison régulière de LF2 exceptionnelle (21 victoires – 1 défaite), François Gomez revient avec nous sur la saison de son équipe avant de basculer vers le Final Four, qui se déroulera dans un peu plus d’une semaine au Quai de l’Adour.

François Gomez signe un retour remarqué sur le banc tarbais cette saison (photo : Guillaume Poumarede)

François Gomez signe un retour remarqué sur le banc tarbais cette saison (photo : Guillaume Poumarede)

Bonjour François. Vous êtes revenu cet été en Bigorre, initialement pour un projet de LFB qui s’est finalement transformé en LF2. Vous avez dû de fait effectuer deux recrutements consécutivement, avec des attentes, un timing et des mésaventures différentes. Quel retard portez-vous sur cette intersaison ?

Bonjour. Et bien tout d’abord il faut rappeler que j’étais venu à Tarbes pour faire mon retour dans l’élite et disputer l’Eurocup. Les aléas ont fait que tout ne s’est finalement pas déroulé comme prévu, donc ça a forcément été une déception.

J’étais d’ailleurs optimiste au niveau du recrutement effectué pour la LFB, nous avions effectué un recrutement intéressant, d’autant plus quand on voit les saisons que réalisent Courtney Hurt à Nice, Aby Gaye à Villeneuve d’Ascq ou encore Romana Hejdova au Hainaut.

Cela laisse d’autant plus de regrets, mais c’est la vie et il a bien fallu avancer. Nous n’avons pas eu de chance en tombant cette année en Ligue 2 compte tenu des contraintes imposées en terme de mutation (4 mutées autorisées alors qu’il n’y aura plus de limite l’an prochain, ndlr) et également concernant les jeunes éléments (4 joueuses de moins de 23 ans doivent apparaître sur la feuille de match).

Il nous a donc fallu sécuriser les présences de Sylvie Gurszczynski, Najat Ouardad et Hristina Tyutyundzhieva au club, puis on a eu la chance de recruter Elodie Bertal qui réalise une saison exceptionnelle, d’aller chercher D’Lesha Lloyd dont on est très contents et aussi de prendre quelques risques notamment avec Adja Konteh, qui sortait de blessure mais qui a prouvé sa valeur cette année, ainsi qu’avec Bérengère Dinga, qui est une U23 qui peut vraiment apporter à ce niveau.

Justement, à la suite de cette intersaison, votre premier match de la saison vous amène à Roche Vendée, un ténor, et vous en revenez avec une défaite, qui sera finalement la seule de la saison. Avez-vous douté de vos choix à ce moment-là ? Quel rôle a joué ce match pour lancer la machine ? 

Pour moi, avant le début de saison, Roche Vendée était le grand favori, c’est une équipe qui a tout pour gagner des titres avec notamment une rotation riche. Du coup, perdre là-bas ne m’a pas donné la jaunisse !

Au contraire, on a longtemps eu le match en main là-bas, cela m’a donc conforté sur notre projet malgré cette intersaison compliquée. En réalité, la suite du calendrier après La Roche nous a fait affronter des équipes de la seconde moitié du tableau, et cela nous a permis d’enclencher une dynamique qui nous a donné de la confiance pour ensuite nous confronter avec les meilleures équipes de la poule.

Après cette rencontre inaugurale, vous avez effectivement signé 21 succès de rang (série en cours) avec pourtant un groupe à la composition très fluctuante en fonction des nombreuses blessures qui ont eu lieu. Comment avez-vous fait pour conserver une telle régularité malgré ces aléas ?

Globalement, j’avais déjà vécu une situation similaire à Perpignan où l’on avait une rotation courte avec des joueuses très responsabilisées avec des gros temps de jeu.

Ici, on a pu compter sur l’expérience de Sylvie Gruszczynski et d’Elodie Bertal, des joueuses référencées du niveau supérieur, ainsi que le sur la prise de dimension d’Adja Konteh.

Toute l’équipe a fourni beaucoup de travail, et l’on peut compter sur des joueuses de talent qui ont su apporter quand on avait besoin d’elles, comme notamment D’Lesha Lloyd ou encore Bérengère Dinga.

Cela nous a permis d’aligner les victoires, même si nous n’avons jamais vraiment eu de grande marge sur nos adversaires, à part à Dunkerque, mais nous avons finalement perdu ce match (sur tapis vert, ndlr) !

Elodie Bertal signe pour le moment une saison exceptionnelle sous le maillot du TGB (photo : Guillaume Poumarede)

Elodie Bertal signe pour le moment une saison exceptionnelle sous le maillot du TGB (photo : Guillaume Poumarede)

A ce titre, avec cette rotation resserrée, vous avez utilisé beaucoup de jeunes éléments du centre de formation et certaines ont eu un vrai rôle. Vous attendiez vous à un tel apport ?

J’entends souvent dire que je suis un coach formateur et que c’est bien de faire jouer les jeunes. Là, ce qu’il faut comprendre, c’est que ce choix a avant tout été guidé par les circonstances, avec un contexte qui nous a poussé à avoir recours à ces jeunes filles du centre de formation.

Ces jeunes joueuses nous ont rendu des services extraordinaires, comme je leur répète souvent à l’entrainement. Elles ont su toujours répondre présent, en particulier en match, à chaque fois que l’on a fait appel à elles.

Hristina Tyutyundzhieva a prouvé cette saison qu’elle avait le niveau Ligue 2, ce qui était loin d’être évident avant le début du championnat, Moina Le Beherec et Awa Trasi ont apporté beaucoup elles aussi et confirmé leurs présélections en équipe nationale.

On a également Shauna Beaubrun qui a pointé le bout de son nez, et cela fait plaisir de voir que le très bon travail de formation effectué par Alexandre Hartz à Tarbes commence à porter ses fruits.

Désormais, il vous reste deux matchs à jouer pour monter en Ligue Féminine. Comment préparez-vous cette échéance et ce format de compétition sur deux matchs secs qui peut vous faire tout perdre malgré vos nombreux succès cette saison ?

On connaissait la règle du jeu avant le début du championnat, même si c’est la première fois que cela arrive que le premier ne monte pas directement. C’est vrai que cette année, on n’a pas de chance et on accumule les contraintes comme je le disais, mais on le savait au départ quand on a commencé.

On a pris le championnat match après match compte tenu de nos difficultés du début de saison, et puis en avançant on a vu que le top 6 était à portée, puis le Final Four, avant que l’on en vienne à organiser ce Final Four !

On sait aussi que si le vainqueur du Final Four ne pouvait pas monter, c’est l’équipe la mieux classée qui serait sollicitée, donc on a également validé cette étape-là si besoin.

Ce que je sais et que j’ai dit à mes joueuses, c’est que maintenant, on vient de terminer la première compétition avec la saison régulière, et que l’on débute désormais la deuxième compétition avec ce Final Four.

Pour l’avoir déjà vécu, c’est souvent la capacité à prendre l’ascendant mental sur son adversaire. Donc on va préparer ce rendez-vous avec sérieux mais aussi du relâchement et le même état d’esprit.

Pour finir, parmi les adversaires potentiels de ce Final Four, lequel vous paraît le plus dangereux  ?

Comme je le disais précédemment, je pense que Roche Vendée apparaît comme l’équipe un peu au-dessus, avec notamment la meilleure pivot de Ligue 2 (Bernadette NGoyisa), Johanna Tayeau qui est une joueuse d’exception, Manon Sinico qui est une joueuse de qualité même si sa saison est plus difficile. Le RVBC a certes des blessées importantes, avec Sabine Bouzenna notamment, mais cela reste l’équipe à battre.

Après, j’ai beaucoup de respect pour Landerneau, qui est sur une saison très solide même si elles ont un peu plus de mal hors de leurs bases, et également pour Aulnoye, qui a dominé la première partie de saison.

One Response so far.

  1. […] en Bigorre aura finalement été une nouvelle fois une réussite. Arrivé en début d’été pour jouer la Coupe d’Europe et le haut de tableau de Ligue Féminine, l’ancien technicien de Perpignan aura finalement décroché le titre de Ligue 2 à la […]