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Alors que le Tarbes Gespe Bigorre se débat pour maintenir sa place dans l’élite et rétablir ses finances,n’oublions pas qu’il a été un flamboyant porte-drapeau du basket pyrénéen en dehors de nos frontières. Revenons sur une anecdote cocasse de l’un des ses voyages en Europe.

Saison 1994-1995.

Le Tarbes Gespe Bigorre est déjà une place forte du basket français et participe à la coupe Ronchetti, la deuxième division européenne.

Christine Gomis (Maxi Basket)

Christine Gomis (Maxi Basket)

L’effectif est complet, avec des internationales françaises telles que Corinne Zago-Esquirol, Barbara Weistroffer, Christine Gomis ou Halima Soussi, ou encore américaines référencées comme Dawn Staley et Daedra Charles, championnes Olympiques avec le Team USA. Sont également toujours présentes Geneviève Azens et Nathalie Fourcade, les « locales ».

Au cours de cette saison, il est arrivé aux joueuses une aventure rocambolesque lors d’un déplacement en Espagne.

Le 29 novembre 1994, une rencontre est prévue pour le second tour des matchs de poule de la Ronchetti aux Îles Canaries, où les Tarbaises doivent affronter l’équipe de Las Palmas.

Alors qu’elles prennent l’avion le lundi, veille du match, pour se rendre dans l’île ibérique, elles ont eu la désagréable surprise de se retrouver coincées à l’aéroport de Bilbao, le transporteur aérien faisant grève.

Le staff tarbais, mené par le coach Jean-Pierre Siutat, contacte alors la FIBA afin qu’elle contacte Las Palmas et que le nécessaire soit fait pour décaler le match au mercredi.

Après une correspondance par Madrid, la délégation du TGB arrive enfin à Las Palmas le mardi en fin d’après-midi au terme d’un long périple.

Jean-Pierre Siutat, coach de Tarbes (Maxi Basket)

Jean-Pierre Siutat, coach de Tarbes (Maxi Basket)

Sur place, aucune personne du club espagnol n’est là pour accueillir l’équipe visiteuse, et les conduire à leur hôtel.

Après avoir trouvé par leurs propres moyens l’hôtel réservé et s’être installées, les Tarbaises se dirigent vers la salle à 19h, comme cela avait été demandé par le staff tarbais, pour un petit décrassage et une séance d’entrainement. Il faut dire que deux jours de voyage, ça laisse des traces dans l’organisme !

Quelle ne fut pas la surprise des joueuses du TGB lorsqu’elles ont franchi les portes de la salle : l’équipe de Las Palmas était en tenue, en train de s’échauffer, les officiels étaient arrivés, et le public commençait à garnir les tribunes !

Une fois passée la stupéfaction, Jean-Pierre Siutat et les dirigeants ont bien tenté de négocier avec les dirigeants espagnols le report du match tel que cela avait été demandé initialement, pour le mercredi. Ils ont bien sûr fait la sourde oreille.

Coup de fil à la FIBA… Rien de plus…

Les Tarbaises ont dû se résigner à jouer le match le mardi soir, comme convenu. Mais dans leur grande mansuétude, les espagnols ont accepté de décaler l’horaire de l’entre-deux à 22h.

Un aller-retour express à l’hôtel pour chercher les équipements de match, une rencontre disputée dans un climat tendu… Il y a d’autres manières de rentrer bien dans un match !

Dawn Staley, une des joueuses cadres de l'équipe des Etats-Unis pour les JO de 1996 (photo: tradingcarddb.com)

Dawn Staley, une des joueuses cadres de l’équipe des Etats-Unis pour les JO de 1996 (photo: tradingcarddb.com)

Tarbes s’inclinera finalement de 4 points, 79 à 75. L’Espagnole Rosi Sanchez aura fait beaucoup de mal à la défense tarbaise, avec 28 points inscrits. Côté bigourdan, la marque a été alimentée par Dawn Staley (26 points) et Corinne Zago-Esquirol (22 points), mais cela n’aura pas suffi à rattraper les 10 points de retard déjà encaissés à la mi-temps (52-42).

Ce match a été disputé dans une atmosphère lourde, avec un « très mauvais accueil espagnol ». Après une défaite au premier match face à Priolo, le TGB enregistre un deuxième revers consécutif dans cette poule de la Coupe Ronchetti. Elles conclueront finalement cette phase avec 6 victoires en 6 matchs, s’offrant une place en quart de finale où elles échoueront contre Bourges, futur vainqueur de l’épreuve.

L’année d’après, Tarbes réalisera à nouveau un beau parcours, en allant ce coup-ci au bout de la compétition, devenant champion d’Europe.

Pour en revenir à notre anecdote, la morale de l’histoire est qu’à l’époque des cabines téléphoniques et du fax, l’information circulait beaucoup moins bien !

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