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A la tête du TGB depuis quelques temps déjà, et ancien sélectionneur de l’équipe nationale suédoise, François Gomez revient sur cette saison écoulée et terminée avant l’heure.

Quel bilan pouvez vous faire de votre saison, malgré l’arrêt du championnat à seulement quelques journées de la fin ?

Ce n’est pas une saison qui restera dans les mémoires. La défaite concédée à Nantes aura anéanti nos espoirs de jouer les play-off. Au final nous aurons manqué de belles occasions de faire beaucoup mieux en laissant échapper des victoires qui nous semblaient acquises à La Roche-sur-Yon mais aussi à domicile face à Lyon et face à Montpellier après prolongation. On peut toutefois se consoler avec notre beau parcours en Coupe de France conclu par une élimination face à Bourges en demie finale. Pourtant, celles et ceux qui ont assisté à notre dernière rencontre à domicile face à Lyon pourront vous dire le plaisir qui a été pris à soutenir cette équipe version 2019-2020.


Quels étaient vos objectifs du début de saison ? Avez vous pu les atteindre ? Avez vous des regrets sur la saison ? Le niveau affiché par votre équipe correspond-il aux ambitions affichées en début de saison ?

François Gomez aura la double casquette coach / GM la saison prochaine sur le banc du TGB (Photo Sébastien Clavaud)

L’équipe avait été construite avec l’idée du retour d’Adja Konteh. Ça ne s’est pas fait et on peut le regretter. D’autres part, je peux assumer quelques erreurs d’appréciation concernant le recrutement. Valériya Berezhynska n’a jamais trouvé sa place dans l’équipe. Je la remercie d’avoir tout essayé pour s’adapter au rôle que je souhaitais lui faire tenir. C’est une grande professionnelle et une femme intelligente. Nous avons convenu de stopper notre collaboration et étions sur le point de signer une joueuse US pour aborder les play-down avec sérénité. J’ai aussi le sentiment d’avoir échoué avec Laure Résimont qui vivait sa première saison à l’étranger du haut de ses 20 ans. Elle se blesse à Nantes et nous avions avancé sur le recrutement d’une pigiste médicale. Là aussi, nous n’avons pas su trouver les solutions pour optimiser ses performances. Avec un effectif au complet et des joueuses à 100% de leur moyen, on aurait pu réaliser une saison à la hauteur de nos ambitions.

Que pensez vous de la décision d’arrêter le championnat avec une saison blanche comme finalité (aucune montée et aucune descente) ?

Je fais parti de ceux qui souhaiteraient un retour à une ligue féminine à 14 clubs. Je trouvais que l’arrêt de la saison offrait une belle opportunité pour procéder à ce changement. Il aurait suffi de maintenir toutes les équipes de LFB à ce niveau et de faire accéder 2 équipes de Ligue 2 à l’échelon supérieur. Cela aurait eu pour avantage de ne léser personne. Il y aurait eu des déçus mais probablement pas autant.


Concernant la saison 2020/2021 serez vous toujours au même poste ? Si oui, quelles sont vos ambitions pour la saison à venir ? Avez vous déjà des recrues en vue et si oui avez vous déjà commencé à recruter ?

Comme l’ensemble des clubs français, nous avons réfléchi très tôt à la construction de la nouvelle équipe. D’une part, nous prenions acte des départs de Marine Fauthoux et de Tima Pouye, 2 cadres incontournables de notre équipe et en même temps, nous débriefions sur la saison écoulée. Il nous fallait recomposer tout en conservant de la stabilité avec Marie Pardon, Margaux Galliou-Loko, Ana Tadic et Louice Halvarsson qui feront toujours parties de l’équipe. Pour palier au départ de Marine, nous avons opté pour Kristen Brooke Sharp qui exprimait beaucoup de motivations à l’idée de jouer à Tarbes. Ça tombait bien puisque je souhaitais depuis un certain temps travailler avec elle. On me parle souvent de son âge. Je n’ai pas vu le temps passé ou c’est elle qui n’a pas laissé le temps lui faire des misères ? C’est une athlète de haut niveau qui présente l’avantage d’avoir dans ses bagages un précieux background. Concernant notre identité de « club formateur », si nous perdons Tima et Marine que je remercie pour la confiance qu’elles nous ont accordées ces dernières saisons, nous restons dans la lignée de notre philosophie avec les arrivées de Serena Kessler et de Jazmine Jones (sans oublier Marie et Ana). Pour renforcer notre jeu intérieur, nous avons fait appel à Regan Magarity qui trouvera, à n’en point douter des automatismes avec sa partenaire en équipe nationale suédoise, Louice. Je serai toujours le coach de cette équipe tout en cumulant avec les responsabilités de GM. Le temps passe mais l’envie reste la même et les compétences accroissent.

Pouvez vous nous donner un avis global sur le niveau du basket pyrénéen ?

Les Hautes Pyrénées est le département qui offre aux fans de basket la possibilité de suivre une équipe masculine qui évolue en NM1 et une équipe féminine en LFB. C’est le plus haut niveau de représentation de notre sport en Occitanie. Le TGB, en compagnie de Montpellier est l’un des deux représentants du basket féminin de haut niveau dans notre grande région. C’est remarquable. Le soutien des institutions complété par celui des partenaires privés nous permet de rester à ce niveau de compétition. L’économie du sport évolue et des départements enclavés comme le notre doivent lutter pour se maintenir dans l’élite. Il sera difficile à l’avenir de lutter face aux grosses cylindrées du basket français mais nous souhaitons continuer à offrir aux Bigourdans et à nos voisins béarnais, gersois et haut garonnais un spectacle sportif de ce niveau. Le quai de l’Adour et le TGB font parties de l’histoire de notre sport. Que cela dure encore longtemps.

Categories: LFB, Tarbes Gespe Bigorre

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